(Source : documentation anonyme (hélas !) remise à l’entrée de la chapelle – Photos Pierre Monfort)
Datant de la fin du XVIème siècle, la chapelle St Philibert est de style gothique flamboyant. En forme de T (ou Tau ou Croix de St Antoine). En visitant, il faut admirer le porche avec arc en tiers-point et la porte de plein-cintre surbaissé. A l’intérieur, voir la charpente en forme de bateau renversé, les sablières décorées et l’élégante sobriété de l’architecture. A droite en entrant, statue de la Trinité en provenance d’une fontaine. La nef est séparée des bas-côtés par cinq arcades de dimensions rigoureusement égales. Admirer également les niches-crédence de style gothique et l’ouverture côté Nord avec fleur de lys. Sur un pilier de l’aile droite, la date de construction « Henry Corn, fabrique St Roc – 1599 ».
La fontaine date de la même époque que la chapelle (fin XVIè). Dans la niche, au-dessus de la source, statue de St Roch, entouré d’enfants et de son chien. Pendant très longtemps, les pèlerins venaient nombreux à cette fontaine pour éviter à leurs enfants d’être atteints de coliques, ou pour en demander la guérison. Remarquer les bancs de pierre tout autour de la fontaine et servant de repos aux pélerins.
Le calvaire (fin XVIè) est relativement modeste si on le compare aux calvaires connus en Bretagne (Guimiliau, St-Thégonnec, Lampaul-Guimiliau, Pleyben, Plougastel, etc …). Remarquer les anges recueillant dans un calice le sang coulant des mains du Christ. St Georges (ou St Michel) terasant un dragon et au-dessous, une Pieta. Au dos, le Christ ressuscité.
La statue de St Cornély (XVIè) : St Corneille (Cornélius en latin) fut pape de 251 à 253. Il semble que St Cornély subit la persécution et mourut à Civitta-Vecchia. D’autres historiens prétendent qu’il fut décapité pour n’avoir pas sacrifié aux idoles. St Cornély était particulièrement vénéré dans le Morbihan et notamment à Carnac où il était invoqué pour la protection des animaux.
La statue de St Christophe (XVIè classée) : détail surprenant : l’Enfant Jésus est porté « à califourchon » sur les épaules de St Christophe. Sans doute la plus belle statue de la chapelle. Christophe : du grec Cristos-Phoros : Porte-Christ. Il serait né en Syrie et fut martyrisé vers 250. St Christophe est le patron des voyageurs.
La statue de ND de Bonne Nouvelle (XVIè classée) : Remarquer l’Enfant-Jésus, porteur d’un collier et tenant un fruit à la main. Le visage de la Vierge, empreint d’une grande douceur est encadré de cheveux, ce qui est peu courant. Il pourrait s’agir d’une statue d’origine flamande ou rhénane.
La statue de St Philibert (XVIIè classée) : St Philibert naquit à Eauze (Gers) au début du VIIè siècle, vraisemblablement en 608. Bien qu’élevé à la cour du roi, le jeune homme entra vers l’âge de 20 ans au monastère de Rebais, dont il devint le Père Abbé en 650. PLus tard, il fonda le monastère de Jumièges (Seine-Maritime) qui devint rapidement très florissant. En 662, Philibert fonda un monastère de femmes à Pavilly (Seine Maritime). Victime de dissensions, il dut quitter l’actuelle Normandie et se dirigea vers son Aquitaine natale. L’Evêque de Poitiers lui ayant fait don d’exploitations importantes, il créa une nouvelle fondation sur l’île de Noirmoutier. C’est là qu’il mourut le 20 août 685. Par crainte des Normands, ses reliques furent transportées jusqu’à Tournus (S et L). St Philibert semble particulièrement vénéré dans les communes du bord de mer : chapelles à St Philibert (Morbihan), Trégunc et Crozon (Finistère), Noirmoutier et Beauvoir sur Mer (Vendée), mais aussi en Italie et en Espagne !
La statue de St Roch (XVIIè classée) : St Roch naquit à Montpellier en 1295. Renonçant à tous ses biens, il partit pour Rome afin de visiter les tombeaux des Apôtres. Lors de son parcours, il se mit au service des pestiférés et des lépreux. Il alla ainsi, de ville en ville, au secours des plus déshérités. Frappé à son tour par la terrible maladie, il fut chassé par ceux qu’il avait soignés. Abandonné de tous, il se réfugia dans une grotte. C’est là qu’un chie lui apportait tous les jours une miche de pain. Un jour, une personne suivit le chien et trouva St Roch dans le plus grand dénuement et cependant dans la joie. Après avoir reçu quelques soins, St Roch retrouva uen relative santé et retourna dans sa ville natale de Montpellier. Sa famille, le prenant pour un espion, le fit jeter dans un cahot. Le Saint, ne jugeant pas utile de se faire reconnaître, finit ses jours en prison. Il mourut en 1327. Il avait seulement 32 ans. En reconnaissance à St Roch (peste de 1598 qui épargna la ville), un pélerinage vient tous les ans de Quimperlé à Moëlan (premier dimanche après le 15 août).
La statue de St Jacques le Majeur (XVIè) : St Jacques est curieusement représenté tenant une rame ! Dans l’Evangile, il est le fils de Zébédée et le frère de l’Apôtre Jean. Il fait partie du groupe de trois que Jésus prend avec lui et il est témoin de ses premiers miracles. Hérode Agrippa le condamna à mort vers l’an 42. Patron de l’Espagne, il est vénéré dans le sanctuaire de St Jacques de Compostelle.
La statue de Dieu le Père (XVIè classée) : il s’agissait, à l’origine, d’une Trinité. Le Christ, porté dans les bras de Dieu, à disparu. IL en est de même pour le St Esprit, généralement représenté par une colombe.
La statue de St Jean (XVIIè classée) : St Jean l’Evangéliste, Apôtre, frère de Jacques le Majeur, un des premiers disciples du Christ. Il évangélisa l’Asie Mineure. La tradition fait de lui l’auteur de l’Apocalypse.
Piéta : statue du XIIIè classée . Il s’agit de la statue la plus ancienne de cette chapelle.